CACEIS NEWS 38 FR

N° 38 - Juin 2014 - caceis news 5

à l’international Guillaume Abel, Global Head of Marketing & Communication, Amundi

Nous renforçons la notoriété de lamarque Amundi par la communication interactive 2.0 via les réseaux sociaux, les sites internet

Amundi axe son développement commercial à l'international auprès des clients institutionnels et des dis- tributeurs tiers. Christian Pellis, res- ponsable distribution externe monde, a organisé la ligne métier distribution au plus près des problématiques de ses clients. Dans ce but, Amundi développe sa présence dans les pays La marque Amundi est synonyme de qualité et de pérennité pour les dis- tributeurs et les investisseurs. Nous renforçons cette notoriété par la com- munication interactive 2.0 via les ré- seaux sociaux, les sites internet et les blogs, pour accélérer la diffusion de l’information vers nos clients. Quels sont les avantages des fusions de fonds et des structures maîtres- nourriciers transfrontalières sous UCITS IV? Amundi a saisi les opportunités of- fertes par la directive UCITS IV pour rationaliser ses gammes de fonds et répondre à ses objectifs de dévelop- pement à l’international. Nous avons commencé, en 2013, à réaliser des fusions transfrontalières de fonds de pour proposer des fonds adaptés aux besoins locaux. distribution de fonds. L’extension du périmètre des professionnels assujet- tis à la directive MIF II et l’intégra- tion des UCITS sophistiqués dans seront à l'origine de responsabilités et de coûts additionnels pour les acteurs de la distribution de fonds. La direc- tive affectera également les structures de rémunération de certains distribu- teurs. MIF II interdit toute pratique de d'investissement distribuant les fonds dans le cadre d'un service de conseil “indépendant”. Pour perpétuer la relation avec ces intermédiaires il faudra, à l'instar de ce qui se fait déjà aux Pays-Bas et en Grande Bretagne, trouver des modes alternatifs de rémunération. Ceci pourrait induire, notamment, la création de classes d'investisseurs ad-hoc, et d’une façon qualité des contreparties. Un autre aspect de MIF II concerne l'ouverture du marché de l'UE aux distributeurs de pays tiers, sous ré- serve pour eux de démontrer un statut “équivalent”. De fait, certains distri- buteurs et producteurs tiers, pourront imaginer exercer eux-mêmes cer- taines activités de vente sur le marché européen sans devoir en passer par établir une présence permanente en Europe, s'ils se limitent à distribuer auprès de professionnels.

l’information vers nos clients.

tion de fonds à l’international? CACEIS est un partenaire de longue date et de très grande qualité, pour ses prestations de conservation, d’admi- nistration de fonds et de banque dé- positaire, partout où nous souhaitons développer notre distribution. Nous avons mis en place avec CACEIS un dispositif d’agent cen- tralisateur européen qui nous permet d’offrir à nos clients un point d’entrée unique pour passer leurs ordres et de suivre le passif de nos fonds. CACEIS est doté d’outils performants qui nous offrent une vision consoli- dée de l’ensemble de notre réseau de distribution et le calcul des commis- sions. Cela répond à un enjeu com- mercial primordial pour superviser la rémunération et les performances de nos distributeurs mais aussi pour adapter notre stratégie

droit français avec des fonds absor- - laires. Les avantages principaux sont l’augmentation de la taille des fonds et l’image de la marque UCITS, deux critères appréciés par les investisseurs et facilitant la commercialisation des fonds à l’international. Nous avons également utilisé les structures transfrontalières maîtres- nourriciers, notamment en créant des fonds maîtres luxembourgeois et des fonds nourriciers de droit français, ce qui a pour avantage de conserver leur track record. Nous avons résolument choisi notre plateforme luxembourgeoise pour la distribution européenne pour des raisons d’implantation historique d’Amundi au Luxembourg. Quel support vous apporte CACEIS dans ces opérations et plus globalement dans la distribu-

La distribution de fonds à l’inter- national constitue-t-elle un levier de croissance important pour Amundi? Oui, Amundi applique une straté- gie pour augmenter la part de ses encours distribués à l’international et sa base de clientèle. La société dis- pose de centres de gestion couvrant

Europe (Paris, Londres, Milan), en Asie (Japon, Hong Kong, Singapour) et a récemment pris le contrôle de Smith Breeden aux USA pour offrir à ses clients en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, une expertise en ges- tion d’actifs sur des produits en dol- lars américains.

Les nouvelles réglementations ont un impact majeur sur les stratégies de distribution

Avec l’entrée en vigueur de la directive AIFM, de FATCA et la perspective de l’application de la directive MIF II, les sociétés de gestion sont amenées à reconsidérer certains aspects de leur stratégie de distribution.

SANDRINE LECLERCQ, Counsel, Baker & McKenzie

P our les gérants bien établis dans le monde UCITS, l’effort des avantages d’un passeport AIFM, pour leur gamme alternative, est un exercice assez peu contraignant; le concept de “Super Manco” et le passeport gestion rendent possible l’accès au marché européen à coût limité. Ces gérants trouvent auprès de leurs prestataires habituels une homo- généité de services sur l’ensemble de leur gamme pour les reportings régle- mentaires, le support à la distribution, la gestion des risques et le contrôle dépositaire. On observe, dans ce cadre, une amorce de rationalisation des gammes comparable à celle ex- périmentée depuis quelques années pour les fonds UCITS. DIFFÉRENTES STRATÉGIES SE DESSINENTAVEC L'ENTRÉE ENVIGUEUR DE LA DIRECTIVEAIFM Pour les gérants plus spécialisés, la directive AIFM pose la question du modèle opérationnel à bâtir pour répondre aux nouvelles normes orga-

nisationnelles et prudentielles. Si cer- tains décident aujourd’hui de franchir le pas en mettant à niveau leur organi- sation, d’autres préfèrent, de manière transitoire ou durable, se tourner vers des solutions d’externalisation. Ils optent pour une solution d’excellence sans engager des investissements dis- proportionnés en regard de leur stra- tégie. Les gérants de pays tiers, plus attentistes, peuvent encore repousser l’arbitrage en pariant sur les possibi- lités résiduelles offertes dans le cadre d’un placement privé, vraisemblable- ment condamné à brève échéance. A terme, pour eux, se pose la ques- tion d'un retrait éventuel du marché européen, si celui-ci ne présente pas des perspectives de croissance suf- LA DIRECTIVE MIF II ET LES RELATIONS PRODUCTEURS INVESTISSEURS La directive MIF II, dont l’entrée en vigueur est prévue pour 2016, soulève de nombreux sujets qu’il est opportun d'intégrer dès à présent, dans le cadre de la mise en place d’une stratégie de

FATCA ET LA QUESTION DU POSITIONNEMENT FACEÀ UNE CLIENTÈLE AMÉRICAINE

sur le fait que le fonds ne s'expose pas aux sanctions d'une éventuelle rete- nue à la source sur leurs revenus de provenance US. En juillet 2011, avec la réforme Dodd-Franck, l'Investment Advisor Act applicable aux gérants d'actifs a vu son champ d'action extraterritorial s'étendre. Désormais, pour la plupart des gérants de l’Union européenne, l'acceptation d'investisseurs améri- cains dans les fonds qu'ils gèrent ou conseillent, peut induire une dépen- dance aux règles américaines et des obligations vis-à-vis de la SEC, qui viendront se superposer aux règles européennes. De manière paradoxale, alors que la directive AIFM vise à une harmoni- sation des règles et des stratégies, les contraintes de FATCA et la menace du chevauchement des réglemen- tations, contraignent les plus petits gérants à segmenter d'avantage leur cible et les plus gros à fragmenter leur stratégie

liés à la présence d’investisseurs américains dans les fonds n’est pas nouvelle; les règles en matière de dis- tribution aux Etats-Unis conduisent le plus souvent les gérants à insérer des avertissements dans leurs prospectus visant à les préserver de toute activité pouvant s'assimiler à une distribution aux Etats-Unis. Ils doivent désormais choisir entre prendre une approche radicale excluant tout investisseur ré- sident américain, ou jouer pleinement le jeu en s'enregistrant auprès de l'IRS et en s'engageant dans le “reporting” de leurs comptes américains (statut de Reporting FFI). Nombre de promo- teurs ont d’ores et déjà entrepris de revoir les dispositions de leurs pros- pectus et leur stratégie de distribution sur leurs opérations. Pour le moins, il s'agit de rassurer les investisseurs sur la conformité aux nouvelles règles et

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